Quelles sont les grandes fêtes juives ?

Dans la tradition juive, le sabbat est un jour spécial réservé à la méditation et à la détente. Le symbole de l’invention du monde et de la libération de l’Égypte est, sans doute, l’arrêt momentané de plusieurs travaux. Avec le calendrier juif, une différenciation significative est effectuée entre les fêtes majeures et les fêtes mineures. Parmi ces fêtes majeures d’après la Torah, nous avons deux fêtes austères et trois fêtes de pèlerinage en relation avec Moïse. La suite de notre article nous fera découvrir l’ensemble de ces grandes célébrations juives.

Rosh Hashana, le Nouvel An de la communauté juive

Lorsqu’on se réfère au calendrier juif, l’année débute le jour du Rosh Hashana qui représente, dans le calendrier juif, le 1er Tichri. Dans notre calendrier ordinaire, cette date est l’équivalent du 6 septembre, et la fête se poursuit jusqu’au 8 septembre.

Le Rosh Hashana représente l’anniversaire de la création du monde et permet d’entrer dans une dizaine de jours de pénitence avant la fête de Yom Kippour. C’est le moment pour l’ensemble des citoyens de la communauté juive d’établir un bilan sur l’année antérieure afin de mieux s’organiser pour la nouvelle année qui sera confiée à Dieu. Lors de la prière matinale de ces jours de fête, le son du shofar, qui est une corne de bélier, résonne un certain nombre de fois pour appeler à la méditation.

C’est, en effet, le moment de manger de manière spéciale et de souhaiter les meilleurs voeux à tout son entourage. Le voeu le plus souhaité est que cette année soit aussi douce que la pomme trempée dans du miel. Pendant ces jours de célébration, la plupart de nourritures consommées rappellent toute une citation biblique. Une chose qui permet aux juifs d’affirmer qu’ils consomment le livre.

Quelles sont les grandes fêtes juives ?

Hanouka, la fête des Lumières

Un peu comme la communauté chrétienne célèbre la Noël, les juifs aussi célèbrent une fête qui rassemble toute la famille autour de très bons repas. C’est la fête d’Hanouka qui est aussi appelée la fête de la lumière. Elle commence le 28 novembre et s’achève le 6 décembre.

En effet, Hanouka est une fête qui rappelle la reconquête du temple de Jérusalem et la purification de cette terre dont le candélabre allumé représente le signe le plus marquant. Cette fête est issue du IIe siècle avant notre ère où l’après-guerre de partage entre les grands successeurs d’Alexandre le Grand était placé sous la domination du roi de la Syrie Antiochus IV Épiphane. C’était un roi qui avait une certaine antipathie pour la religion juive et qui voulait imposer à toute sa population la religion grecque. Malgré la mort de beaucoup d’opposants, l’objectif de la reconquête du temple fut atteint. C’est donc une raison pour laquelle les juifs ont une certaine considération particulière pour cette fête parce qu’elle représente la victoire de la lumière sur les forces maléfiques.

Pour la célébration de cette fête de la fiole d’huile, la tradition veut qu’une bougie soit allumée chaque jour sur les 8 jours de fête. C’est aussi l’occasion de se régaler en famille et de distribuer des cadeaux aux petits enfants. En guise de souvenir du miracle de l’huile, le beignet frit dans l’huile d’olive est beaucoup plus convoité ce jour.

Yom Kippour, le Grand Pardon

Yom Kippour est une célébration juive universellement reconnue. Même ceux qui ne pratiquent pas vraiment la religion juive ont une grande considération pour cette fête. Elle symbolise le paroxysme de 10 jours de pénitence succédant à la fête de Rosh Hashana. Encore appelée le Grand Pardon, cette fête est une occasion de se recueillir afin d’implorer la miséricorde divine pour bien commencer la nouvelle année.

Pour obtenir ce pardon divin, il faut pratiquer la prière, le jeûne et l’aumône. Lors de la prière, le pénitent expose à l’autorité céleste ses péchés et décide de mener des démarches de conversion. Quant au jeûne, elle concerne les adultes. Il est pratiqué durant toute la journée. L’aumône, elle est faite la veille de Yom Kippour. Pour cela, des boîtes chargées de recevoir des dons financiers sont accrochées à des troncs d’arbres. Le soir, le son du shofar retentit pour signaler la fin du jeûne.

Pessa’h, la Pâque juive

La fête de Pessa’h, qui symbolise la fête de Pâque, a lieu du 15 au 22 Nissan. D’après notre calendrier ordinaire, elle se déroule du 28 mars au 4 avril. Cette fête rappelle la sortie d’Égypte du peuple hébreu ainsi que sa libération de l’esclavage.

Pessa’h, qui représente la fête de la liberté, est le symbole de la délivrance du peuple juif par Moïse après 400 ans d’asservissement chez les Égyptiens. En référence à l’Ancien Testament, exactement dix plaies ont servi pour persuader Pharaon de libérer les Juifs. Parmi ces plaies, on peut dénombrer la mort des premiers-nés d’Égypte. Pessa’h fait exactement allusion à cette plaie.

Durant 8 jours, la communauté juive se prive de tout repas contenant du levain en souvenir de l’évasion des Hébreux qui, dans leurs précipitations, se sont déplacés avec le pain qui ne s’est pas encore levé.

Chavouot, Pentecôte

Cette célébration est effectuée cinquante jours après la Pâque. C’est la source du nom de Pentecôte qui était déjà utilisé pour désigner Jésus. Entre temps, elle était appelée la fête des moissons et consistait à la soumission de la première gerbe de blé à Dieu.